L’été invincible p.07
L’été invincible p.07
Camus :
"L'enfance violente, les rêveries adolescentes dans le ronronnement du car, les matins, les filles fraîches, les plages, les jeunes muscles toujours à la pointe de leur effort, la légère angoisse du soir dans un cœur de seize ans, le désir de vivre, la gloire, et toujours le même ciel au long des années, intarissable de force et de lumière, insatiable lui-même, dévorant une à une, des mois durant, les victimes offertes en croix sur la plage, à l'heure funèbre de midi. Toujours la même mer aussi, presque impalpable dans le matin, que je retrouvais au bout de l'horizon dès que la route, quittant le Sahel et ses collines aux vignes couleur de bronze, s'abaissant vers la côte."
Camus :
"Ecrire, c'est se désintéresser. Un certain renoncement en art. Réécrire. L'effort qui apporte toujours un gain, quel qu'il soit. Question de paresse pour ceux qui ne réussissent pas".
Mon commentaire retrouvé dans mes notes : Aujourd’hui, si je devais partir sur une île déserte avec seulement trois livres, lesquels emporterais-je ? Voici : Les nourritures terrestres d'André Gide. Aux fontaines du désir / La petite infante de Castille d'Henry de Montherlant. Les Noces / L'été d'Albert Camus.
Mauvais goût ? Allez, permettez-moi donc de rajouter Le voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline.
La grande basilique que l’on aperçoit en haut, tout à fait à gauche.
Sur cette photo, la grande basilique semble très loin comme si les ruines couvraient une très grande surface. J'ai envie de parler d'une illusion d'optique. Que de fois ai-je pris ces petits chemins qui menaient à la mer ? Ah, le bonheur, pensais-je, était humain ! Je marchais vite, la gorge sèche. Je voulais, souvent en vain, faire partager mon bonheur à tous ceux qui m'accompagnaient.